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Les 7 jeux de Pat Parelli


                                                              Je vous propose un petit zoom sur les célèbres jeux du chuchoteur américain, Pat

                                                              Parelli (né en 1954) : détaillons d'abord chacun des 7 jeux de sa méthode, puis

                                                              ouvrir la réflexion concernant l’intérêt de cette méthode.

Ces jeux sont chronologiques, au moins pour les premiers: il est conseillé d’acquérir le premier avant de passer au suivant et ainsi de suite.

1er jeu : le jeu de l’amitié.
Il s’agit ni plus ni moins de désensibilisation : on apprend à son cheval à ne pas réagir et à rester calme lorsqu’on le touche sur tout le corps avec la main, un sac plastique, une bâche, le stick.., lorsqu’on lui entoure une longe autours d’un membre, autours de la tête, autours du coup, …, lorsqu’on saute ou fait des mouvements vifs autours de lui…
La difficulté de ce jeu consiste à céder exactement au bon moment, et ce n'est PAS le moment ou le cheval ne bouge pas (même si c'est le début de la bonne réponse et que l'on pourra s'en contenter au tout début, avec un cheval inquiet). Le véritable bon moment réside dans l'instant ou le cheval montre un premier signe de détente: il mâchouille, baisse la tête, souffle, ...

2e jeu : le jeu du porc-épic (voir la vidéo avec Banzaï ici).
Cette fois-ci, ce jeu a pour but de sensibiliser le cheval (au contraire du premier) en lui apprenant à céder à la pression et non à y résister, comme il le fera naturellement. Pour cela, on va choisir une zone de son corps (tête, nuque, encolure, épaule, flanc, croupe, jambe, etc…) sur laquelle on va mettre une pression la plus légère possible (avec un doigt). L’idée est ensuite d’augmenter progressivement cette pression en appuyant de plus en plus. Dès que le cheval cède (dans le sens opposé à la pression !), on relâche immédiatement et on félicite aussitôt. ATTENTION : si l’on met par exemple une pression sur le côté de la tête et que le cheval baisse la tête, il n’a pas répondu correctement. Il donne la bonne réponse si il tourne sa tête du côté inverse .. !
[Ce jeu est essentiel pour la suite : il permettra d’obtenir systématiquement la bonne réponse si l’on monte la pression jusqu’à avoir besoin de la pression physique.]

3e jeu : le jeu de la conduite.
Si le jeu précédent apprenait au cheval à céder à une pression (physique), celui-ci lui apprend à céder à une suggestion, soit une pression "psychologique" cette fois. On suggère au cheval un déplacement (par exemple pour reculer : on se place face au cheval à 1,5m de lui ; on monte son énergie ; si le cheval ne réagit pas, on met son poids vers l’avant, puis on avance, ainsi de suite...). Si le cheval ne suit pas la suggestion, il est confronté à une pression psychologique de plus en plus forte puis, au final, à une pression physique. Évidemment, comme toujours, il est primordial de céder à l’instant où le cheval répond et d’être progressif dans la montée en pression, pour que le cheval s’affine et réponde à des demandes de plus en plus légères. On peut faire cet exercice dans les quatre directions, par pression et par aspiration.

4e jeu : le jeu du yo-yo
C’est l’équivalent, en équifeel, de l’épreuve du vas-et-viens. Le but est de faire reculer son cheval puis de le faire revenir, sans jamais que le meneur ne bouge ses pieds. On commence par demander un pas de reculer, puis deux, puis toute la longueur de la longe. On suggère le déplacement au cheval ; comme d’habitude, s’il ne répond pas, on augmente la pression jusqu’à la pression physique.

5e jeu : le jeu du cercle
Le but est de faire tourner son cheval autour de soi, dans un sens et une allure imposés. Tout réside dans le fait de laisser son compagnon tranquille tant qu’il respecte l’allure et le sens. Il s’agit de responsabiliser le cheval, de lui faire comprendre que garder l’allure que le meneur a imposée, c’est son travail. Si le cheval change d’allure ou de sens, ramenez-le au centre et renvoyez-le aussitôt sur le cercle. On admet que le cheval commence à être responsabilisé s’il parvient à faire deux tours réguliers sans aucune intervention du meneur. Attention en revanche : au-delà de 4, on court le risque que le cheval s’ennuie …

6e jeu : le jeu du déplacement latéral
C’est un peu l’extension du jeu de la conduite : on cherche, cette fois, à déplacer latéralement le cheval. On place le cheval face à un obstacle qui l’empêche d’avancer, comme une barrière ou un mur, puis on lui demande de se déplacer latéralement. Pour s’aider, on peut demander au cheval de déplacer ses épaules, puis ses hanches, puis ses épaules, etc.

7e jeu : le jeu du passage étroit
Comme son nom l’indique, le but est d’apprendre au cheval à passer dans un passage étroit, que ce soit en hauteur ou en largeur.
Pour cela, on peut par exemple se placer face à un mur, à quelques mètres de distance, inciter son cheval à passer entre le mur et soi, et se rapprocher du mur chaque fois que le cheval est détendu.

 

 

 


Parelli a participé à la conception de la méthode La Cense (de même qu’Andy Booth, qui a rencontré Parelli à 19ans) ; aussi on retrouve énormément de points communs entre la méthode La Cense et la méthode de l’américain, appelé PNH (Parelli Natural Horsemanship).

Au final, cette méthode comporte toute une panoplie d’exercices bien connus et pratiqués par beaucoup de cavaliers, même s’ils ne connaissent pas toujours les jeux de Parelli. C’est bien mon cas : par instinct, ou par comparaison avec les autres, j’ai toujours commencé par faire de la désensibilisation avec les chevaux que je travaillais. Mais je ne connaissais pas pour autant le « jeu de l’amitié ».
De mon point de vue, cette méthode (ou à minima la petite partie de cette méthode qui concerne les jeux) permet néanmoins de mieux structurer ce travail préparatoire, et c’est intéressant : plus le chemin parcouru et à parcourir apparaît clairement dans l’esprit du cavalier, plus il pourra l’exprimer clairement, et donc plus le cheval pourra comprendre facilement. Ils permettent aussi aux cavaliers qui travaillent seuls d’avoir des pistes de travail plutôt simples pour apprendre à communiquer avec leur cheval à pied, et de bâtir des bases solides (ou d’avoir une idée des bases solides que son cheval et lui devraient avoir…).
Un autre point spécifique à Parelli et que j'apprécie, c'est le fait d'avoir tourner cela sous forme de "jeu". Même si les exercices proposés par le chuchoteur sont au final assez classique, il les présente sous appellation "jeu". Je trouve que cela incite le cavalier à se détendre, à moins se prendre au sérieux; et si le cavalier est plus détendu, immédiatement le cheval sera dans un meilleur confort !

Toutefois, il faut bien rester conscient que ces jeux nécessitent tous d’avoir un bon timing, et que avoir cette méthode sur papier ne suffit donc pas à l’appliquer correctement !
De plus, je regrette personnellement que l’utilisation de la voix ne soit pas plus encouragée (et j’ai remarqué la même chose dans le premier DVD d’Andy Booth).
Enfin, et je ne suis pas la seule à déplorer ceci, le marketing autours des méthodes des chuchoteurs est plutôt désagréable. Entre les DVD pour lesquels il faut débourser parfois plusieurs centaines d’euros, les outils vendus comme indispensables à la pratique de l’équitation éthologique, et les stages ou formations pour lesquelles on comptera plutôt en millier, la partie commerciale de ces méthodes prend de la place !

En bref, c’est une méthode comme une autre : un bon outil mais qui ne fait pas nécessairement un bon cavalier ! Elle a pourtant l’énorme mérite (qui devrait être indispensable...) de chercher la compréhension du cheval et la communication entre cheval et cavalier. Je pense que, sans dépenser des fortunes en matériel, en stage ou en DVD, la méthode peut bien aider un cavalier ayant une bonne communication avec sa monture à passer un pallier dans la finesse et la subtilité des demandes, pour aller vers une excellente communication. Je trouve également que la méthode de Parelli est plus accessible que celle de La Cense: personnellement, je ne savais pas exactement en quoi consistait cette dernière avant d'avoir vu les DVD. Alors que l'on trouve sur internet en libre service des descriptions assez précises des 7 jeux, du horsenality, etc..

N’oubliez jamais que chaque cheval est différent, et donc qu’il ne sera jamais possible de dresser exactement de la même façon (avec le même chemin) deux chevaux différents !

Pat Parelli a consacré sa vie à la compréhension des chevaux et à la formation des cavaliers ; aussi j’encourage chacun d’entre vous à jeter un œil sur ses travaux (par exemple, le Horsenality).

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