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Les insectes

                                        Ah, l’été… Le soleil, les balades…et les insectes, bien décidés à nous gâcher cette belle saison !

                                        Explications et solutions.
Connaître nos ennemis et leurs actions nous permettra de réfléchir aux solutions qui s’offrent à nous !

D’abord, quels effets peuvent avoir les insectes sur nos compagnons ?
Vous avez probablement une idée : énervement, agitation… Ils peuvent également avoir un impact sur leur alimentation ! Une étude de Patrick Duncan (que je n’ai pas encore pu retrouver, mais si quelqu’un y arrive ça m’intéresse …) a montré qu’un troupeau de chevaux Camargue passait environ 2h30 en moins à manger lorsque les insectes sévissaient. Et mine de rien, dans le cas d’un vieux cheval qui a du mal à conserver un poids correct par exemple, c’est pénible.
Et enfin, en passant d’un animal à un autre, ils peuvent transmettre diverses infections, comme la conjonctivite, ou même la dermite estivale récidivante équine (DERE).

Qui sont les coupables ?
On retrouve principalement :
-Les mouches domestiques : ce sont elles qui se nourrissent des sécrétions lacrymales et que l’on retrouve agglutinées sur les yeux de nos doudous. Elles se nourrissent également de peaux mortes ou de sang. Elles sont des vecteurs de transmission d’infection, et notamment de conjonctivites.
-Les taons : leur piqûre est très douloureuse et provoque des saignements. Ils sont plus présents dans les zones humides ou autours des bois.
-Les mouches plates : elles vivent en permanence sur le cheval qu’elles parasitent. Elles se déplacent en crabe et sont très difficile à tuer. Elles piquent et leurs déplacements sont très inconfortables pour eux.
-Les culicoïdes : ils concernent plutôt l’ouest de la France (Normandie, Aquitaine, Bretagne). Ils sont hématophages et on considère qu’ils sont les principaux vecteurs de la DERE.
-Les gastérophiles : ils pondent des œufs principalement sur les membres et les crins des chevaux, qui les ingèrent par léchage. Ils parasitent ensuite l’estomac.
-Et bien connu, les tiques : ils s’accrochent à leur cible et se nourrissent de son sang. Ils sont notamment responsable de la transmission de la maladie de Lyme.


Quand et où faut-il s’en méfier ?

Surtout entre avril et octobre, avec un pic en Juillet. A part les culicoïdes qui sont surtout actifs au crépuscule, les autres sortent lors des heures les plus chaudes de la journée. Ces bêtes sont attirées par la sueur et visent les zones ou la peau est la plus fine (membres, fourreau, tête).
Alors, tout cela, c’est bien beau, mais..

 

Que faire ?
Sachez déjà que je parlerai le moins possible de produits "chimique". La nature est très organisée et elle a créé des merveilles, profitons-en …


-Solutions naturels :
En premier lieu, il est parfois possible de prévenir l’invasion en évitant la proximité de bois, de zones humides, ou de fosses à fumier. Bien entendu, ça n’est pas toujours une option possible.
Évitez de solliciter votre cheval pendant les heures chaudes, et/ou veillez à attendre qu’il ait « refroidi » et à enlever toute trace de sueur avant de le relâcher.
Changez régulièrement l’eau.
Préservez les crins de votre cheval, gardez les le plus long possible et évitez de bloquer ses mouvements (évitez les tresses au pré). Si ses crins sont courts, vous pouvez y faire des rallonges en y tressant des bouts de laines ou de fil.
Enfin, laissez-leur la possibilité de se mettre tête bêche avec un copain. Chacun chassera les mouches de l'autre avec sa queue.


-Solutions biologiques :
Les corps gras piègent et étouffent les mouches plates. Donc enduire les zones touchées d’huile (alimentaire ou d’amande douce par exemple..) ou de vaseline permet déjà de limier fortement l’invasion.
De nombreuses huiles essentielles sont très efficaces pour chasser les insectes. J’utilise personnellement l’huile essentielle de citronnelle, mais l’eucalyptus, l’arbre à thé, la lavande ou le géranium sont aussi efficaces. Mélangez quelques gouttes des HE que vous aurez choisi avec de l’huile neutre (alimentaire, amande douce, ..) et appliquez sur le cheval.
ATTENTION ! Les corps gras emmagasinent rapidement la chaleur et peuvent donc rendre photosensibles les zones d’application. Par précaution, ne les appliquez pas sur des zones exposées au soleil. Pensez également à tester sur une petite zone pour être sûr de ne pas provoquer d’allergie.
On peut faire des recettes avec de l’ail (la plus simple : carottes hachées avec une gousse d’ail).
ATTENTION ! La cure ne doit pas d’être de plus d’un mois et avec de faibles doses. De façon générale, soyez prudent, l’ail en trop grande quantité peut être nocif pour le cheval.


-Solutions matérielles :
On peut aménager un espace protégé dans le champ en confectionnant un rideau avec des bandelettes, à l’entrée d’un abri par exemple. On peut même tremper régulièrement ce rideau dans du produit anti-insectes comme de la citronnelle.
ATTENTION ! Habituez bien votre cheval à passer à travers ce rideau, sinon non seulement il ne sert à rien, mais en plus il prive votre cheval d’un accès à une zone d’ombre ou d’un abri..
On peut faire porter au cheval une couverture anti-mouche. Je suis, quant à moi, plutôt contre cette solution (détail ci-dessous), sauf pour les chevaux qui doivent impérativement être protéger à 100 % pour une cause vétérinaire.
Un peu moins « absolue », le masque (ou fly-mask) permet de protéger la tête du cheval, notamment ses yeux, et parfois ses oreilles, voir les naseaux. Il est, de mon point de vue, une bonne alternative, car les yeux sont vraiment la zone qui peuvent être endommagée par les insectes le plus facilement. Fidjy a les yeux qui gonflent tous les ans dès l’arrivée des beaux jours.
Il existe aussi des pièges à mettre dans une écurie ou dans un pré hors de portée des chevaux : papier tue-mouche collant, piège à taon, … qui ont l’avantage d’être inoffensif pour la nature (car leur action n’est pas chimique mais mécanique) et pour leur cheval, puisqu’il n’est pas en contact direct avec cet appareil.


-Solution contre les gastérophiles :
Enlevez régulièrement les œufs. Vous pouvez pour cela utiliser une pierre ponce, un rasoir jetable (
ATTENTION à ne pas couper votre cheval bien sûr, passez-le dans le sens du poil), ou faites les tomber avec du vinaigre chauffé.
N'oubliez pas de vermifuger votre cheval 2 fois par an environ, ou au moins de réaliser des coprologies (pour en savoir plus, c'est ici). On peut tout à fait trouver des vermifuges naturels moins agressifs pour l'organisme du cheval.


-Solution contre les tiques :
Je ne connais pas de solution miracle contre les tiques à part la fouille manuelle.
Si vous en trouvez un, ne tirez pas dessus, tournez le dans le sens des aiguilles d’une montre.
L’huile essentielle de géranium a pour réputation de repousser les tiques. Par exemple, on pourrait faire un spray avec une base d’huile neutre, de l’HE de citronnelle et de l’HE de géranium, à pulvériser sous le ventre et vers les membres, là où le soleil ne risque pas de taper trop fort, pour repousser à la fois les insectes volants (taons), les mouches plates grace au gras, et les tiques si la propriété de l’HE de géranium est vérifiée.

ATTENTION, les huiles essentielles en générales ont des actions FORTES, ne les utilisez pas n’importe comment que ce soit sur vous ou sur votre cheval. Vous pouvez demander conseil à votre vétérinaire pour plus de sécurité.

Je vais finir en vous parlant rapidement de la surprotection. Pour ceux qui me connaisse un peu, vous savez probablement que mon idéal à cheval c’est : zéro outil. Rien, nada, pas de stick, pas de mors, de longe,…..de couvertures… (c’est un IDEAL bien entendu) ;
Tout comme l’homme, le corps et l’organisme du cheval s’adaptent. C’est pour cela qu’un cheval pied nu va être gêné quand on le déferre, mais s’habituera vite s’il sort régulièrement.
Ainsi, un cheval qui a toujours des bandes quand il travaille par exemple va s’adapter, dans l’autre sens : puisqu’un outil extérieur aidera au maintien des tendons et à la protection des articulations, l’organisme aura moins besoin de le faire. Donc les membres vont se fragiliser. En effet, ce serait une perte d’énergie pour l’organisme de faire quelque chose dont il n’a pas besoin puisqu’un accessoire le fait à sa place. Et le jour ou le cheval force sur ces tendons alors que son cavalier a oublié ses bandes, la probabilité de blessure explose.

Exactement de la même façon, un cheval qui vit au pré mais que l’on sur-protège, par exemple en le couvrant intégralement d’une couverture anti-mouche avec couvre cou H24, en lui mettant plusieurs fois par jour des produits, etc, va développer des adaptations : plus le temps va passer, moins il supportera les insectes. Et le jour ou la couverture se déchire et que le cheval est laissé nu le temps d’en trouver une autre, il n'est pas étonnant qu'il s’énerve « légèrement » ! Il n’a plus l’habitude d’être attaqué par les insectes puisque sa couverture l’en protégeait depuis trois mois…
Les chevaux, comme beaucoup de créations de la nature, sont « bien fait » et n’ont à la base pas besoin de l’intervention de l’homme pour survivre.
Bien entendu, ils ne sont plus à l’état sauvage, ne peuvent plus parcourir des dizaines de kilomètres, n’ont probablement plus les mêmes résistances qu’autrefois, etc. Je ne vous dis pas donc de laisser votre cheval régler ses comptes tout seul avec les insectes !
Ce qu’il faut, je crois, c’est l’observer. Quand je sens que Fidjy est vraiment énervé (oreilles couchées, un peu abattu, queue fouaillant non-stop, etc) je l’aide un peu avec une petite douche et un coup de spray tout de suite après l’avoir sécher. Par ailleurs, pour éviter que ses yeux ne doublent de volume et qu’il se gratte comme un fou, je lui mets un masque. MAIS je lui mets quand ses yeux commencent à gonfler et lui enlève régulièrement : si ses yeux regonflent, je lui remets une semaine, et ainsi de suite. Quant au spray, ça reste très exceptionnel quand il fait vraiment chaud, et que les insectes sont particulièrement virulents.


Sources :
Livre Trucs et Astuces de cavalier (offert avec un magazine)
http://www.remedes-de-grand-mere.com/remede/remede-contre-les-tiques/#axzz4BmNBEcjs
http://www.cheval-savoir.com/611-proteger-cheval-contre-insectes
http://www.animaderm.com/fr/dossiers-pratiques/18/les-bienfaits-et-mefaits-de-l-ail
http://www.haras-nationaux.fr/information/accueil-equipaedia/soins-et-prevention/prevention/lutte-contre-les-insectes-ailes.html?type=98

EN CONCLUSION : ma formule idéal :
Un piège à taon, puisque ce n’est pas nocif et que ça limite l’invasion;
Une surveillance régulière (notamment contre les tiques et les gastérophiles) et des mesures adaptées à l’état de votre cheval ;
Enlever régulièrement les protections que vous mettez pour vérifier que le cheval ne peut pas s’en passer ;
Un produit anti-mouche pour le travail (je trouve assez injuste de demander au cheval de se concentrer alor qu'il est assailli par des insectes: dans ce cas, je protège ou évite le travail) ou les jours « extrêmes » fait maison à base d’huile d’amande douce, d’HE de citronnelle et d’HE de géranium.

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